Gigondas, le 26 octobre 2011

Quand tonne le mistral sur le mas des Goubert,
Il me plaît à rêver que devenu faubert,
Ses cordages vieillis assèchent de mes vignes,
Les humides cailloux aux nuances malignes.

Point n’est besoin alors de se précipiter,
Le raisin bien mûri ne peut que palpiter.

Les fiers tressaillements des ceps et des ramures,
Offrent complaisamment leurs loyales structures,
A ce déferlement issu du Mont-Ventoux
Dont le sommet pelé joue les amants jaloux.

Cher client, sans tarder je rejoins chez Morphée
Les tendres soubresauts consacrés à Nymphée.

Mais vous, bien réveillé, venez donc découvrir
Les chais où tous mes crus souhaitent grands s’ouvrir.

Le songe se poursuit : c’est moi qui vous héberge
Pour paisible effeuiller un détail qui converge
Dans le vieillissement de mes vins aguerris.

Aux troublantes saveurs formant charivaris
Qui, libres épouseront un Beaumes de Venise,
Aisément exilé de qui le tyrannise.

Tout à coup s’organise un ralliement secret
Né dans un Sablet blanc, intense mais discret.

Mais voici qu’apparaît, effluve extravagant
Dans un faste étonnant, le pur car intrigant
De la table des Grands où trône « L’Inédit »,
Côtes du Rhône rouge au goût fort érudit,
Le royal Gigondas au bouquet frénétique
Susurrant des mots doux aux esprits raffinés,
Côtoyant des festins finement gratinés.

Un nouvel agrément dans mes crus se présente :
Adorable et léger, à l’humeur innocente,
Voici en peu de mots le tout récent héros, Un rosé frémissant car fraîchement éclos
Quand « Le Rosé de Flo » digne de référence
Rejoint dans ses éclats notre « Cuvée Florence ».

Sublime partition que joue l’aréopage
Des parfums étourdis formant un équipage,
Vers les vins délicats qu’en rêve j’ai offerts
Au client spécial que le ciel me dessert.

Chers Madame et Monsieur, recevez l’expression
Des sentiments constants devenus la mission
Dont j’entoure à ce jour votre propre commande,
Et soyez assurés, je la place en légende. Jean Pierre, Mireille et Florence CARTIER