Gigondas, le 20 octobre 1999

Monsieur et Cher Client,

En l’an 1000 dans un fabliau intitulé «Les Trois Dames de Paris » Un poète inconnu fêtait le vin dans une langue savoureuse :

« Je sais vin
Si bon que jamais tel ne fut planté,
Qui en boit, c’est droite santé,
Car c’est un vin clair, frémissant,
Fort, fin, frais, friand sur la langue,
Doux et plaisant à l’élever. »

Oui, nos ancêtres aimaient la vie et la bonne chère…

En l’an 2000, comme nous n’apprécions toujours pas de manger des chimères dans des plats imaginaires et encore moins de boire du frivole ou de l’inutile, nous pouvons nous exclamer :

Je sais à Gigondas, Domaine Les Goubert,
Des vins de collection s’élevant de concert,
Sous des voûtes blanchies dans de neuves barriques,
Avant de s’épancher en chauds parfums lyriques.
Là vieillissent sereins, Viognier très fruités,
Cuvée Florence, Amour, arômes mérités,
Des rouges Gigondas, délices abordables,
Mariés au Sablet, des blancs recommandables,
Beaumes de Venise dont les sûres valeurs,
Viendront combler puissants vos repas enjôleurs.
Vous conduire au-delà d’une célèbre extase,
Si souvent ressentie quand votre cœur s’embrase,
Face à des crus titrés et si bien orchestrés,
Un heureux vigneron dans ses vins rencontrés,
Vous offre le pari, pour lui heureux présage,
De vivre un millénaire au si charmant visage.

Votre propre sélection vous appartient désormais et toujours dévoués à vos ordres, nous vous prions d’agréer, Monsieur et Cher Client, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

Mireille et Jean-Pierre CARTIER